01 janvier 2007

Une soirée en boite à Vegas

Tony nous gratifie d'un article sur les nuits Vegasienne en boite : récit de la nuit du 3 au 4 septembre 2006.



Ca y est, on y est ... Devant l'une des boîtes les plus branchées de Vegas.
Je l'avais repéré depuis un moment sur internet en préparant le voyage. A vrai dire, c'est la seule chose que j'avais préparée ...

Malheureusement nous n'étions que deux, Johan et moi. En effet, Lucas avait réussi à perdre son passeport, et Romain, dans son immense compassion, lui avait prété main forte en restant à l'hôtel. Johan avait hésité à venir en boîte. Lui préfère les endroits plus cosies où l'on drague "à l'ancienne". Mais finalement j'avais réussi à le convaincre, et cette fois-ci, j'avais eu raison ...

L'avant-veille, je m'étais adressé à l'entrée, pour voir le niveau de selection, vu que nous n'étions que des mecs. Là je tombe sur un type, le portable gréffé à l'oreille, et lui demande si trois garçons - beaux gosses, comme moi - pouvaient entrer. Sur ce, il me dit : "Sure, what's your name ?" et dans mon immense étonnement, il me marque sur la guest-list. Si simple, ça commençait vraiment bien.

Finalement on se décide à entrer, façon grande classe devant tout le monde, fermement décidés à livrer notre corps à la musique, et plus si affinités ..

Et là, la claque ... Les photos que j'avais vues sur internet étaient tout simplement en dessous de la réalité: imaginez une boîte où tout est blanc immaculé du sol au plafond, où la terrasse donne sur l'une des avenues les plus incroyable au monde. Imaginez une boîte où vous pouvez croiser indifféremment Mariah Carrey, Beyonce ou Justin Timberlake. Imaginez un boîte où la clientèle féminine est à la hauteur de la réputation de l'établissement ... Et bien c'est le Pure ...

Après avoir fait une visite des différentes ambiances, hip-hop, rock "burlesque" (mais qu'est-ce que c'est au juste ?), et techno, Johan adopte alors une technique parfaitement étrange, qui consiste à ne pas rester plus de 30 secondes au même endroit. "Je ne suis pas là pour danser, mec" me lâche-t-il. J'en conclu donc immédiatement qu'il cherchait à profiter de l'accoustique en différents points de la salle ...

Après avoir fait une vingtaine de fois le tour de la boîte, et comme je commençais à avoir un léger tournis, je propose à Johan d'aller boire un verre en terrasse. Nous discutons de choses et d'autre, puis finalement nous réglons quelques questions logistiques pour éviter une éventuelle surpopulation dans les chambrées, puis nous nous séparons. Quelques minutes après, je retrouve Johan en charmante compagnie dans une danse absolument non-équivoque. Force est de constater que Johan ne perd jamais son temps ...

J'abandonne donc Johan à ses occupations pour profiter de la vue extraordinaire sur le strip depuis la terrasse. Un type m'accoste en me demandant d'où je viens. Manifestement, il avait entendu mon accent français. Et il me sort un "You know man ? America sucks" qui contrastait avec les élans patriotiques de la veille lors du concert sur Freemont street (cf compte-rendu du 2 Septembre). Je lui pose naïvement la question du pourquoi et il me répond "coz of Bush". Forcé de reconnaitre que ce n'était pas ce que j'appréciais le plus des Etats-Unis, je le laisse continuer son monologue.

Finalement j'aperçois Johan dans le carré VIP en train de faire des tours à tous les amis de sa nouvelle conquète. Je découvre un Johan transformé, revigoré, et un peu alcoolisé, il faut le reconnaitre. Il se déchaine, tente des manipulations qui en tant normal ferait peur à des David Stone ou des Brian Tudor, parfois on frise le jonglage et la haute voltige, en somme j'assistais une deuxième fois au cirque du soleil dans la soirée. Chaque effet était ponctué des fameux "Oh my God !" si cher aux américains. Histoire de faire comprendre que je suis un ami de Johan, je leur demande s'ils ne trouvent pas qu'il ressemble à David Blaine. En coeur ils me répondent "Yes ! we've already told him !". Je n'avais pas tenté la ressemblance avec Bernard Campan, n'étant pas sûr de la notoriété outre-atlantique de ce dernier ...

C'est au petit matin que nous nous décidâmes à partir, quittant à regret cet endroit paradisiaque. Nous revînmes en transe comme des jeunes vierges venant de lire "histoire d'O" (merci Romain) pour raconter notre nuit effrénée à nos deux acolytes ...